Suzanne Obrecht
Montagnes

La montagne apparaît comme un écran et donc le regard monte, suit la ligne des crêtes : au-delà le vaste monde commence : c'est une expérience vécue, enfant, au fond d'une vallée.
Il s'agit d'une expérience quotidienne de la verticalité : l'ouverture est en haut. La dynamique de mes peinture est verticale.
Le visible est ramené à une ligne. Cette ligne ne décrit rien; elle existe en tant que limite entre le visible et I'au-delà du visible.
Ma peinture ne décrit ni ne dénonce rien.
Le thème de la montagne lui donne toute liberté de se jouer du vide, de I'abstraction, de la figuration...

Mes montagnes sont plus métaphysiques que descriptives, tout au plus elles indiquent un possible changement de lieu, mais cette ouverture touche au plus profond, j'en ai pour preuve I'émotion très communicative de nombreux visiteurs de ma dernière exposition (Strasbourg, décembre 2009).