Pour un peintre, un photographe ou un sculpteur, résider deux ou trois mois dans un pays étranger, c'est un événement marquant. C'est surtout comme dit la peintre, Suzanne Obrecht de retour de Boston "l'ouverture des portes du monde."

Pourquoi êtes-vous restée un an Boston ?

Suzanne Obrecht : Quand j ai appris que je pouvais partir, j'ai décidé que tant qu'à sortir de l'atelier, j'allais faire l'expérience de vivre ailleurs et y séjourner plus de deux mois.

Et sur place ?

J'ai tout aimé là-bas, le pays, les gens que j'ai rencontrés et la langue.

Comment avez-vous vécu à Boston ?

J'ai été soutenue par les comités de jumelage de Strasbourg et de Boston et par la Ville de Strasbourg. Cette aide m'a permis de vivre là-bas quelques mois, d'autant plus qu'il s'agissait à l'origine d'un échange d'ateliers entre des artistes strasbourgeois et bostoniens. Trois peintres ont occupé mon atelier pendant mon séjour. Cela dit, ma survie matérielle a été difficile parce que je suis partie en pensant que je vivrais de ma peinture. C'était un peu irréaliste mais l'expérience a été très intéressante. C'est bien simple, je veux repartir ailleurs.

Qu'est-ce-que cette résidence vous apporté ?

Je crois ne jamais avoir autant travaillé, j'ai d'ailleurs fait deux expositions sur place. Ma peinture a bien sûr évolué mais beaucoup de choses se profilent maintenant. Je pense exposer dans une galerie à New-York, peut-être aussi à Boston et j'attends cette année l'arrivée de nombreux amis. J'ai mis en marche une dynamique qui ne va pas s'arrêter de sitôt. La meilleure preuve, c'est l'exposition de la Laiterie qui montre le travail d'une dizaine d'artistes qui ont tous participé cette dynamique d'ouverture, d'échanges et d'amitié mise en place par les comités de jumelage de Strasbourg et de Boston.

 

 

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